
En chirurgie plastique et esthétique, il faut savoir appréhender les courbes du corps, comme en peinture ou en sculpture.

Le Dr Thomas Sorin est un chirurgien plasticien et esthétique spécialisé en chirurgie du sein. Il dispose d’un cabinet dans le centre de Bordeaux et opère au bloc de la Nouvelle Clinique Bel-Air. Pour lui, la nouvelle technique mini-invasive d’augmentation mammaire Mia® représente un réel progrès : réalisée en ambulatoire, elle est associée à une douleur moindre et à une récupération rapide.
Pouvez-vous nous dire en quelques mots quel a été votre parcours ?
J’ai suivi mon externat à Nantes de 2003 à 2010 puis, après l’examen national classant (ENC), j’ai choisi la ville de Nancy pour y effectuer un internat en chirurgie plastique et esthétique.
Pour le dernier semestre de mon internat, je me suis rendu à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. J’ai beaucoup appris auprès du Pr Marc Revol. J’ai été assistant spécialiste pendant quasiment quatre ans dans cet hôpital, jusqu’en 2018. Ensuite, avec ma compagne, nous avons décidé de nous installer à Bordeaux, et j’ai ouvert mon activité libérale. Je suis arrivé à la Nouvelle Clinique Bel-Air en 2019.
J’ai été attiré par cette discipline parce qu’il s’agit d’une chirurgie de surface : les résultats des actions que l’on mène sont visibles immédiatement, contrairement à une chirurgie digestive ou orthopédique, par exemple. C’est vraiment satisfaisant de constater rapidement les bénéfices de l’intervention sur le visage ou le corps du patient. L’effet avant/après est très appréciable. Le côté « artistique » de l’activité m’attirait également : il faut savoir appréhender les courbes du corps, comme en peinture ou en sculpture, les redessiner ou les modifier tout en conservant des proportions harmonieuses pour que le résultat soit esthétiquement satisfaisant. Par ailleurs, cette activité, qui comprend peu de situations d’urgence, favorise un équilibre de vie professionnelle et familiale qui me convient bien.
Pour le dernier semestre de mon internat, je me suis rendu à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. J’ai beaucoup appris auprès du Pr Marc Revol. J’ai été assistant spécialiste pendant quasiment quatre ans dans cet hôpital, jusqu’en 2018. Ensuite, avec ma compagne, nous avons décidé de nous installer à Bordeaux, et j’ai ouvert mon activité libérale. Je suis arrivé à la Nouvelle Clinique Bel-Air en 2019.
J’ai été attiré par cette discipline parce qu’il s’agit d’une chirurgie de surface : les résultats des actions que l’on mène sont visibles immédiatement, contrairement à une chirurgie digestive ou orthopédique, par exemple. C’est vraiment satisfaisant de constater rapidement les bénéfices de l’intervention sur le visage ou le corps du patient. L’effet avant/après est très appréciable. Le côté « artistique » de l’activité m’attirait également : il faut savoir appréhender les courbes du corps, comme en peinture ou en sculpture, les redessiner ou les modifier tout en conservant des proportions harmonieuses pour que le résultat soit esthétiquement satisfaisant. Par ailleurs, cette activité, qui comprend peu de situations d’urgence, favorise un équilibre de vie professionnelle et familiale qui me convient bien.
Aujourd’hui, quels sont vos domaines d’intervention ?
Je pratique essentiellement en chirurgie plastique et esthétique du sein car, comme dans beaucoup de domaines, je crois que la sur-spécialisation est un gage de qualité et de résultat pour les patients.
Environ 90 % de mon activité est constituée par chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice du sein, en particulier augmentation ou réduction mammaire et lifting mammaire. Je réalise aussi des reconstructions mammaires, des abdominoplasties, des otoplasties (interventions sur « oreilles décollées ») et des consultations de médecine esthétique (peelings, injections de toxine botulique et d’acide hyaluronique notamment).
Environ 90 % de mon activité est constituée par chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice du sein, en particulier augmentation ou réduction mammaire et lifting mammaire. Je réalise aussi des reconstructions mammaires, des abdominoplasties, des otoplasties (interventions sur « oreilles décollées ») et des consultations de médecine esthétique (peelings, injections de toxine botulique et d’acide hyaluronique notamment).
Occupez-vous des fonctions dans des sociétés savantes ?
Je suis membre actif de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SoFCPRE).
Quels sont, selon vous, les enjeux actuels de votre discipline ?
En matière de chirurgie plastique et esthétique, il faut souvent démêler le vrai du faux avec les patientes, car les informations qu’elles ont reçues via la presse féminine ou internet, notamment, ne sont pas toujours exactes. Il est essentiel de les informer de façon complète sur les indications, les modalités des interventions et les résultats qui peuvent être attendus en fonction de leur situation personnelle.
Concernant plus particulièrement les chirurgiens, comme pour tous les médecins d’ailleurs, il me semble que l’enjeu principal est tout d’abord de ne pas nuire (le fameux « Primum non nocere » d’Hippocrate). C’est pourquoi il est essentiel d’échanger avec ses patients de manière claire et transparente et de veiller à établir une relation de confiance avec eux.
Concernant plus particulièrement les chirurgiens, comme pour tous les médecins d’ailleurs, il me semble que l’enjeu principal est tout d’abord de ne pas nuire (le fameux « Primum non nocere » d’Hippocrate). C’est pourquoi il est essentiel d’échanger avec ses patients de manière claire et transparente et de veiller à établir une relation de confiance avec eux.
Quelles sont les innovations les plus marquantes aujourd’hui pour votre exercice ?
La chirurgie mini-invasive a permis de réaliser des progrès extraordinaires.
En chirurgie esthétique par exemple, la technique Mia® (« mini-invasive augmentation ») permet de réaliser une intervention chirurgicale d’augmentation mammaire par prothèse en ambulatoire, sans anesthésie générale. Elle ne nécessite qu’une incision d’environ 2 cm dans le creux axillaire : il n’y a donc aucune cicatrice sur le sein. Un ballon est introduit par cette incision entre la glande mammaire et le muscle grand pectoral, puis gonflé progressivement afin de créer la loge qui accueillera la prothèse. Celle-ci est ensuite insérée via un injecteur pneumatique. Il s’agit d’un implant très souple constitué d’une membrane et d’un gel en silicone, et reproduisant très fidèlement l’aspect de la glande mammaire à la palpation.
Cette opération est moins douloureuse et plus courte qu’une intervention conventionnelle (15 à 20 minutes contre 30 à 45 minutes). Le circuit court (fast-track) de la Nouvelle Clinique Bel-Air, qui est employé également pour les interventions de la cataracte, offre des conditions d’accueil confortables : les patientes sont installées dans de grands fauteuils de type « cocon », puis guidées à pied jusqu’au bloc. Après la sédation, la réalisation du geste chirurgical et une courte surveillance en salle postinterventionnelle, elles regagnent leur fauteuil, prennent une collation puis rentrent à leur domicile. En tout, elles auront passé seulement 2 à 3 heures sur place.
Cette technique, ainsi que le parcours qui lui est associé, représentent un vrai progrès pour l’accueil et le confort des patientes. Généralement, les interventions ont lieu le vendredi, les patientes se reposent lors du weekend et reprennent leurs activités habituelles dès le lundi. Les indications doivent toutefois être clairement exposées aux femmes qui l’envisagent : la technique Mia® est, pour l’instant, limitée à un volume d’augmentation mammaire de 200 mL (soit un bonnet à un bonnet ½). Elle est réservée aux femmes ne présentant pas de ptose mammaire et n’ayant pas déjà été opérées du sein.
En chirurgie esthétique par exemple, la technique Mia® (« mini-invasive augmentation ») permet de réaliser une intervention chirurgicale d’augmentation mammaire par prothèse en ambulatoire, sans anesthésie générale. Elle ne nécessite qu’une incision d’environ 2 cm dans le creux axillaire : il n’y a donc aucune cicatrice sur le sein. Un ballon est introduit par cette incision entre la glande mammaire et le muscle grand pectoral, puis gonflé progressivement afin de créer la loge qui accueillera la prothèse. Celle-ci est ensuite insérée via un injecteur pneumatique. Il s’agit d’un implant très souple constitué d’une membrane et d’un gel en silicone, et reproduisant très fidèlement l’aspect de la glande mammaire à la palpation.
Cette opération est moins douloureuse et plus courte qu’une intervention conventionnelle (15 à 20 minutes contre 30 à 45 minutes). Le circuit court (fast-track) de la Nouvelle Clinique Bel-Air, qui est employé également pour les interventions de la cataracte, offre des conditions d’accueil confortables : les patientes sont installées dans de grands fauteuils de type « cocon », puis guidées à pied jusqu’au bloc. Après la sédation, la réalisation du geste chirurgical et une courte surveillance en salle postinterventionnelle, elles regagnent leur fauteuil, prennent une collation puis rentrent à leur domicile. En tout, elles auront passé seulement 2 à 3 heures sur place.
Cette technique, ainsi que le parcours qui lui est associé, représentent un vrai progrès pour l’accueil et le confort des patientes. Généralement, les interventions ont lieu le vendredi, les patientes se reposent lors du weekend et reprennent leurs activités habituelles dès le lundi. Les indications doivent toutefois être clairement exposées aux femmes qui l’envisagent : la technique Mia® est, pour l’instant, limitée à un volume d’augmentation mammaire de 200 mL (soit un bonnet à un bonnet ½). Elle est réservée aux femmes ne présentant pas de ptose mammaire et n’ayant pas déjà été opérées du sein.

La technique Mia® permet de réaliser une intervention mini-invasive d’augmentation mammaire en ambulatoire.

Que diriez-vous de la place du patient dans votre domaine ?
La place du patient est centrale, de la prise de rendez-vous à la fin de l’accompagnement. La secrétaire administrative est formée, bienveillante et empathique. La première consultation au cabinet est relativement longue, pour faire connaissance avec la personne, recueillir sa demande et ses antécédents, puis échanger autour de ses souhaits et de la meilleure façon d’y répondre. L’établissement d’une relation de confiance est essentiel, tout comme l’information complète et claire sur le type d’intervention qui peut être réalisé en fonction de la situation.
Il est important de prendre le temps nécessaire au dialogue et de bien comprendre quelles sont les attentes. Par exemple, concernant la taille de l’implant mammaire, « l’aspect naturel », souvent recherché, n’a pas la même signification selon les personnes. Je propose des simulations en trois dimensions pour que la patiente puisse visualiser le résultat final, et je lui remets toutes les informations utiles à sa réflexion.
La deuxième consultation permet de définir ensemble le plan de soins et de simuler physiquement l’augmentation mammaire, à l’aide d’implants externes à disposer dans un soutien-gorge adapté. La patiente peut alors expérimenter le poids des prothèses et appréhender au mieux, sur son propre corps, le résultat qui sera obtenu une fois l’intervention réalisée. Un « kit » d’hospitalisation lui est remis avec les documents utiles, les produits d’hygiène et de soins à utiliser en postopératoire, un peignoir pour son confort, etc.
L’accueil à la clinique est particulièrement soigné et les informations sont reprises avec la patiente.
Tout est conçu pour que la prise en charge soit optimale, du début à la fin.
Il est important de prendre le temps nécessaire au dialogue et de bien comprendre quelles sont les attentes. Par exemple, concernant la taille de l’implant mammaire, « l’aspect naturel », souvent recherché, n’a pas la même signification selon les personnes. Je propose des simulations en trois dimensions pour que la patiente puisse visualiser le résultat final, et je lui remets toutes les informations utiles à sa réflexion.
La deuxième consultation permet de définir ensemble le plan de soins et de simuler physiquement l’augmentation mammaire, à l’aide d’implants externes à disposer dans un soutien-gorge adapté. La patiente peut alors expérimenter le poids des prothèses et appréhender au mieux, sur son propre corps, le résultat qui sera obtenu une fois l’intervention réalisée. Un « kit » d’hospitalisation lui est remis avec les documents utiles, les produits d’hygiène et de soins à utiliser en postopératoire, un peignoir pour son confort, etc.
L’accueil à la clinique est particulièrement soigné et les informations sont reprises avec la patiente.
Tout est conçu pour que la prise en charge soit optimale, du début à la fin.
Quels sont les sujets de recherche actuels dans votre discipline ?
Un sujet de recherche m’intéresse en particulier actuellement : établir des repères normés pour quantifier la réduction de la douleur permise par la technique Mia®, en comparaison avec une intervention conventionnelle. Pour l’instant, nous en sommes au montage et à la mise en place d’une étude en ce sens. Il faudra ensuite recueillir suffisamment de données pour que les résultats soient significativement représentatifs : cela prendra du temps.

La place du patient est centrale, de la prise de rendez-vous à la fin de l’accompagnement.

Que représente pour vous « l’excellence médicale » ?
Il me semble que pour tendre vers l’excellence médicale, la sur-spécialisation est essentielle. Nous devons aussi continuer à nous former tout au long de notre exercice sur les améliorations récentes et les dernières techniques disponibles, afin de pouvoir proposer le meilleur traitement à chaque patient.
Quel est selon vous le rôle du chirurgien plasticien et esthétique dans la société ?
Le rôle du chirurgien plasticien et esthétique est avant tout d’apporter un mieux-être et un meilleur confort à ses patients. En matière de réduction mammaire par exemple, les résultats parlent d’eux-mêmes : les patientes se sentent transformées après l’intervention. Leurs maux de dos disparaissent, elles se tiennent droites alors qu’elles étaient voûtées, ont un meilleur moral et reprennent confiance en elles. Leur vie est véritablement transformée et cela fait plaisir à voir !
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Propos recueillis par Emmanuelle Barsky
Le 11 mars 2025
Le 11 mars 2025