Pouvez-vous nous dire en quelques mots quel a été votre parcours ?
En parallèle de la chirurgie orthopédique programmée, qui représente environ 60 % du volume de l’activité, nous pratiquons donc aussi des interventions d’urgence en traumatologie. En effet, la Polyclinique de Grand Cognac a signé une concession de service public avec l’agence régionale de santé, afin de collaborer avec le centre hospitalier. Ainsi, c’est ce dernier qui accueille les urgences, et nous prenons en charge les patients ayant besoin d’une chirurgie dans ce contexte.
Les activités prothétiques sont aujourd’hui bien rodées et nous bénéficions de matériels très innovants et qui s’améliorent sans cesse. J’ai d’ailleurs participé à la création d’une nouvelle prothèse de hanche, en collaboration avec un fabriquant d’implants et plusieurs collègues chirurgiens orthopédistes. Nous avons apporté quelques améliorations, en particulier concernant le matériel ancillaire, la forme et le design de la prothèse. Par exemple, en choisissant de positionner le cotyle en céramique légèrement en retrait de la cupule métallique, nous évitons les conflits entre le col de la pièce fémorale et la céramique dans les amplitudes extrêmes, ce qui était parfois à l’origine de bris de céramique pouvant nécessiter une reprise chirurgicale.
Concernant plus particulièrement les implants prothétiques, des progrès notables ont été réalisés au fur et à mesure des années en termes de matériaux, avec des revêtements de prothèse capables aujourd’hui de favoriser l’induction et la repousse de l’os contre l’implant. Nous évitons ainsi les complications qui pouvaient avoir lieu avec l’usage de ciment (manque d’adhérence, usure, descellements…). Grâce à ces innovations, il y a beaucoup moins de reprises chirurgicales ou de changement de prothèses de hanche. Pour la pose de prothèses de genou, nous devons encore utiliser du ciment, car les problématiques ne sont pas les mêmes, mais la recherche nous permettra peut-être de nous en passer dans l’avenir…
C’est cela, aussi, qui va conditionner la qualité du résultat médical, la récupération, la reprise de la marche et de l’autonomie.
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Propos recueillis par Emmanuelle Barsky